In diesem Frühling, der inzwischen der „Arabische“ genannt wird, war ich, wie viele andere, überfordert von den Nachrichten aus Afrika und dem Nahen (und Fernen) Osten. – Weil das „Große“ und „Ganze“ so schwer zu verstehen und in den Blick zu bekommen ist, greife ich kleine Teile davon heraus: „Diar El Mahçoul", eine Siedlung sozialer Wohnbauten auf einem der Hügel von Algier – ein paar Steinwürfe entfernt von der Felsgrotte, in der sich Cervantes mehrere Jahre vor den Korsaren verbarg – geplant und errichtet für die „niederen Angestellten" der französischen Kolonialverwaltung, kurz vor dem Beginn des algerischen Unabhängigkeitskrieges. Und Nachrichten über Unruhen ebendort, vom März und April 2011.
Ohne Nullen, arabisches Zahlensystem und Mathematik, hätte es nie Merkantilismus / Kapitalismus/ Kolonialismus, moderne Wissenschaft und Kybernetik gegeben. Wir würden ohne Computer leben und ohne Digitalkameras. – Beim Blick durch den Sucher auf das Gitter der LED-Punkte meines Bildschirms, die Linse wenige Millimeter von den Nachrichten aus Algier entfernt, denke ich an die „Maschrabiyya“, den Fensterschirm der traditionellen arabischen Wohnhäuser, Regulativ von Blicken und Licht an den Grenzen zwischen privat und öffentlich seit vielen Jahrhunderten.
Pendant ce printemps, nommé depuis « arabe », j étais, comme beaucoup d'autres, dépassé par les informations qui nous arrivaient d'Afrique et du Proche (et Lointain) Orient. Comme le tout est difficile à comprendre pour avoir une vue d'ensemble, j'en extrais de petites parties : « Diar El Mahçoul », une cité HLM sur une colline d'Alger – située à quelques jets de pierre de la grotte, dans laquelle Cervantes se cachait des Corsaires pendant plusieurs années – conçue et construite pour les « employés modestes » de l'administration coloniale française peu de temps avant la guerre d'indépendance algérienne. Et aussi des dépêches d'émeutes ayant eu lieu là-bas de mars à avril 2011.
Sans les zéros, la mathématique et le système arabe des chiffres il n'y aurait jamais eu le mercantilisme, le capitalisme, le colonialisme, les sciences modernes et la cybernétique. Nous vivrions sans ordinateurs et caméras digitales. En regardant à travers le viseur de la caméra sur la grille des points LED de mon écran, et en m'éloignant avec la lentille de quelques millimètres des nouvelles d'Alger, je pense à la « Moucharabieh » – fenêtre à jalousies utilisée dans les maisons traditionnelles arabes, régulation du regard et de la lumière, entre privé et public, et ceci depuis de nombreux siècles.
Christian Wachter, Wien im Mai | Vienne mai 2011
(Traduction: Catherine Walthard & Marianne Bopp)
Aus | de: Christian Wachter, Diar El Mahçoul, Fotohof edition, Salzburg 2011